Le Monde de l’aéronautique à ça d’extraordinaire qu’entre pilotes, on aime partager sa passion.
Cet après-midi de février avait tout pour faire un joli vol, après dissipation d’un lourd brouillard matinal qui ne laissait même pas apercevoir la tour de contrôle depuis les hangars…
Alex et moi regardions, avec une certaine envie, partir 2 L19 pilotés chacun par 2 passionnés qui avaient passé la demi-journée à bichonner leur aéronef en attendant que la brume s’ouvre et que le ciel les appelle. Ces jolis et massifs Cessna à ailes hautes et train classique des années 50, destinés à l’époque essentiellement à l’observation par l’US Air Force, sont moins nombreux que les doigts d’une seule main à être en état de vol dans notre hexagone. Et quel état ! Le Tango Alpha a été entièrement restauré aux couleurs de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) avec sa cocarde bleu blanc rouge sur le fuselage et sous les ailes. J’avoue avoir eu une légère envie de monter, sans bien sur oser le demander…
Et puis au moment du départ, l’un des 2 pilotes appelle mon fiston pour lui proposer de venir avec lui et son collègue en fait autant avec moi ! Le frisson à peine évacué j’avais déjà bouclé ma ceinture à bord, sans oublier mon appareil photos avec lequel j’ai déjà immortalisé des centaines d’avions en tous genres au 4 coins de l’Europe. Quand on à l’habitude de voler dans un NC 858, qu’est ce qu’il y a comme place dans un L19, un vrai cargo !
A Chavenay le samedi, c’est Orly aux heures de pointe ! Après une longue attente au point d’arrêt, avec juste ce qu’il faut de vent dans l’axe de la piste, les 213 chevaux du L19 n’ont pas mis plus de quelques secondes pour faire quitter les 3 roues du sol. Ca grimpe fort avec une hélice à pas court sur ce genre d’appareil ! Dès le tour de piste et la fréquence de l’aérodrome quittés, les 2 L19 se sont rejoints et j’ai pu shooter le TA qui se rapprochait dans la plus grande prudence et le respect des règles de l’air. On a dans cet avion, une très grande impression de sérénité, que l’on doit aussi certainement en partie à la maitrise du commandant de bord.
Une vingtaine de minutes plus tard, il n’en faut pas plus pour se faire un immense plaisir, le pilote du Victor Alpha dans lequel je me trouvait me gratifiait d’un agréable « Kiss landing » sur la piste 10 de Chavenay. De retour au hangar avec des étoiles dans les yeux, impossible de masquer l’air ahuri d’un gosse à qui on venait d’offrir le plus gros gâteau de la vitrine !
Merci Stéphane et Marc et comme dirait quelqu’un que je connais bien, à bientôt sur nos lignes !
Voici une petite galerie des images de ce vol :
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